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Un apiculteur en Guyane

Un apiculteur en Guyane
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12 janvier 2010

Comment se faire connaître en Guyane ?

L'activité de Monsieur Gaucher est une activité familiale. Lorsque ses abeilles produisaient pour un bon rendement, ils avaient du mal à fournir la demande. La famille privilégiait alors le marché de Kourou et les supérettes. Aujourd'hui, Mme Gaucher se rend au marché de Kourou le vendredi et vend aussi sur l'exploitation même.

Les Gaucher ont créé l'étiquette de leurs pots de miel, mais ils vendent aussi des produits dérivés, notamment des bougies en cire d'abeille à l'effigie d'animaux guyanais comme la tortue luth.

M. Gaucher utilise son miel aussi dans la cuisine. Il nous a permis d'avoir une de ses recettes, qui est le pain d'épices : du miel, de la farine, et des épices (tout ce que l'on veut : badiane (anis étoilé)) qu'il nous a fait goûter.

Les touristes viennent aussi découvrir l'exploitation ainsi que la miellerie et peuvent acheter du miel au litre, directement tiré des cuves.

Les Gaucher ont aussi ouvert une maison d'hôtes, ils sont inscrits aux "Gîtes de France".

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12 janvier 2010

Le label "Agriculture biologique"

Monsieur Gaucher met un point d'honneur à produire un miel estampillé "Agriculture Biologique".

Son travail s'apparente à une véritable philosophie de vie car, en effet, il doit respecter un certain nombre de contraintes : l'usage des pesticides est interdit (car ils polluent les nappes phréatiques) de même que les répulsifs chimiques. Il doit suivre un cahier des charges draconien : le miel ne doit pas être chauffé donc la pasteurisation du miel est impossible.Si Monsieur Gaucher a choisi de travailler ainsi, c'est pour s'efforcer à ce que son exploitation soit la moins polluante possible. Il pense aux générations futures.

C'est par sa volonté qu'il a créé son activité car il s'est autofinancé. Il savait qu'il produirait moins qu'en apiculture industrielle et, en compensation, il peut bénéficier de 2000 euros de crédit d'impôt.

12 janvier 2010

Le conditionnement du miel et les normes à respecter

Pour la santé des consommateurs et la préservation de son goût, le miel doit être conservé d'une manière particulière.

Il n'existe pas de contraintes de conservation spécifiques à la Guyane, mais à cause de l'humidité (ennemie du miel), M. Gaucher est obligé d'utiliser un déshumidificateur dans sa miellerie. Il ne met jamais de conservateurs dans son miel.

Après la récolte, le miel est stocké dans un déshumidificateur, puis mis en pot, ensuite les étiquettes sont collées sur les pots. La Date Limite d'Utilisation Optimale est inscrite sur les pots. E fait, il existe 2 dates importantes:

- la DLC : Date Limite d'Utilisation

- la DLUO : Date Limite d'Utilisation Optimale

L'apiculteur est obligé de mettre la date pour 2 ans maximum après la mise en pot, ce qui garantit aux consommateurs une qualité optimale.

M. Gaucher nous a assuré de rien ajouter à son miel , et les récoltes sont datées pour un an par mesure de précaution bien que le miel soit encore de bonne qualité. Cependant, conservé dans des cuves à l'abri de l'humidité et de la chaleur, le miel se conserve 10 ans.
Vidéo de la centrifugueuse : après avoir désoperculé les rayons de miel, on les place dans la centrifugeuse. En tournant, la centrifugeuse chasse le miel qui tombe dans la cuve. Les rayons peuvent alors être remis directement dans la ruche, ou seront pressés pour reconstituer des rayons artificiels pour préparer de nouvelles colonies d'abeilles.

12 janvier 2010

Comment récolte-t-on le miel ?


Monsieur Gaucher en Guyane travaille seul sur ces ruches.
La prériode propice à la récolte du miel en Guyane est la saison sèche ( juillet-août à decembre)



Les outils particulier pour la récolte du miel : le voilet, l'habit, le lève cadre pour décoler la hausse, l'enfumoir pour faire de la fumée pour calmer les abeilles, la hausse où est mis le miel (ruche en bois)


Le déroulement :
Pour récolter le miel il faut être dans une chambre déshumidifiée. Car le principal ennemi du miel est l'eau.
Les cadres doivent être enlevés des ruches précautionneusement la nuit, afin de ne pas déranger les abeilles. Ils doivent être ensuite entreposés dans la chambre déshumidifiée.
Puis avec le couteau a désoperculer (couteau à lame plate) il faut désoperculé les rayons en faisant glisser le couteau contre le bois du cadre de bas en haut. Une partie du miel et de la cire tombe dans un bac et l'autre partie, pour ne pas être abîmé est placé dans la centrifugeuse,  qui en tournant à une vitesse considérable,  va faire couler le miel. Que l'on va récupérer dans une bassine se trouvant en bas du petit robinet de la centrifugeuse. En ouvrant ce robinet le miel va y couler.



12 janvier 2010

L'exploitation et les ruchers sur la Pointe Combi

M. Gaucher a un grand terrain il y place ses ruches mais pas toutes.

Il a acheté 2 terrains de 2 hectares et 1 terrain de 1,6 hectare qu'il a payés 3000 euros. Le bornage de ses terrains lui a coûté 6000 euros.

Une abeille parcourt 1,6 km pour butiner, il faut donc 1000 hectares de terrain aux abeilles, c'est pourquoi Monsieur Gaucher dispose ses ruchers aux alentours de ses terrains, sur des terrains communaux. Il demande l'autorisation en mairie.

Monsieur Gaucher déplace ses ruches de nuit : ainsi, il est sûr que ses abeilles se sont toutes rassemblées et qu'il peut les transporter sans les stresser.

Trois sortes de miel sont produites : le plus doux est le miel de bord de mer, les abeilles butinent les fleurs des palétuviers de la mangrove, très présente à Sinnamary. Puis, plus corsé, le miel de savane, issu de fleurs de palmiers et de fleurs d'arbustes (il s'apparente au miel de châtaigner). Enfin, le miel de forêt est le plus foncé et le plus fort, les fleurs consommées sont notamment celles des grands arbres de forêt qui ne fleurissent qu'à des périodes très précises, surtout en saison sèche.

Au total, après des études menées sur le terrain, on a découvert que 80 plantes attiraient les abeilles.

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12 janvier 2010

Le métier d'apiculteur, une vocation ?

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Faire un choix de vie ...

L’élevage des abeilles est apparu il y a 12 000 ans en Europe et a toujours existé de par le monde. Le miel était la seule source de sucre avant la culture de la betterave et de la canne à sucre.

Monsieur GAUCHER est un apiculteur vivant à Sinnamary. Son frère jumeau s'est installé en Guyane et a commencé à élever des abeilles, puis, Bruno Gaucher l'a rejoint. Son frère a quitté la Guyane mais lui est resté.

Quand il était plus jeune, et comme il aime travailler dans la nature, il voulait devenir pisciculteur car il était passionné de pêche. Il commença à s’intéresser aux abeilles à l’âge de 18 ans. Il a découvert l'apiculture au fur et à mesure et s'est occupé de trois ruchers. Monsieur Gaucher après son Bac D (actuel Bac S avec spécialité SVT) a passé un DEUG en SVT, puis une licence, puis une maîtrise et un DEA en bilogie animale. Il est donc diplômé en Bac + 5 et il s'est définitivement tourné vers l'apiculture par passion.

Mais Monsieur Gaucher nous a expliqué que pour devenir apiculteur, il faut intégrer un CFPPA, qu'il existe en France 4 centres de chef d'exploitation apicole et que le diplôme s'aquiert après deux à trois ans après le bac.

Quand il s'installa en Guyane auprès de son frère, les deux jumeaux ont débuté en élevant des abeilles africanisées, qu'on appelle aussi "abeilles tueuses", mais les deux frères ont vite cessé cet élevage car leurs abeilles étaient vraiment trop agressives.

Il débuta le métier d’apiculteur en Guyane en 1986, c'est-à-dire à l’âge de 30 ans. Son métier le fera vivre avec sa femme et ses trois enfants jusqu'en 2007. Malheureusement, en 2007, un parasite de l'abeille, le "varroa" a décimé une partie de ses ruchers. Depuis, M. Gaucher a dû prendre un autre métier , bien qu'il poursuive son activité apicole. Il travaille désormais sur la zone spatiale du chantier "Soyouz", mais s'occupe toujours quotidiennement de ses ruches et poursuit ses récoltes.

Nous lui avons posé beaucoup de questions, et nous lui avons demandé si son métier le faisait souffrir. Notre question l'a surpris : pour lui, l'apiculture est plus qu'un métier, c'est une passion. Il a évoqué quelques douleurs dans le dos à force de déplacer les ruches, mais son métier lui plaît car il contribue à la fabrication d'un produit bon pour l'homme. Mais comme aime l'exprimer ainsi, "être apiculteur, c'est un métier en voie de disparition" car les abeilles disparaissent et parce que le métier ne permet pas de faire fortune.

Pour débuter son exploitation, Monsieur et Madame Gaucher n'ont bénéficier d'aucune aide de l'Etat.

Monsieur GAUCHER fait de l’agriculture biologique c'est-à-dire qu’il exerce son métier tout en respectant la nature et pour lui un bon apiculteur et celui qu s’occupe bien de ses abeilles, et le fait en protégeant l'environnement, sans polluer, pour laisser aux générations futures une planète plus propre.

12 janvier 2010

L'abeille et son miel


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Les abeilles de M. Gaucher sont des hyménoptères du genre "Apis mellifera", importées d'Europe et introduites en Amérique du sud lors de la découverte du continent au XVIème siècle. Les abeilles de M. Gaucher proviennent d'essaims sauvages. Ces abeilles se sont parfaitement adaptées aux conditions climatiques de cette zone équatoriale.

12 janvier 2010

Monsieur Gaucher nous reçoit

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A l'heure prévue, vers 14h, nous descendons du bus, mais si dans le bus nous étions euphoriques, nous sommes tout de même impressionnés de rencontrer "notre" apiculteur. Monsieur Gaucher nous accueille avec gentillesse. Il a préparé une sorte de stand avec tout un tas d'objets hétéroclites : d'anciennes ruches en paille tressée (celles qu'on utilisait avant, qui ressemblent à des cloches), une ruche en bois, des affiches et des photos.

Ce qui nous frappe le plus alors que nous l'écoutons, ce sont ses doigts spatulés, habitués aux travaux physiques, et puis cette passion qui montre qu'il est très attaché à ses abeilles et qu'il les aime.

12 janvier 2010

En route pour Sinnamary !

Vendredi 18 décembre, veille des vacances de Noël, 13h15. Nous voilà partis pour la Pointe Combi où nous sommes attendus pour visiter l'exploitation apicole de M. Gaucher. Comme dans le bus la radio est en marche, nous écoutons en direct le compte à rebours du lancement d'Ariane prévu aujourd'hui à 13h26. Le tir de la fusée a été à plusieurs reprises ajourné, mais aujourd'hui, il fait un temps splendide et la fusée partira. Certains élèves n'hésitent pas à ouvrir les paris : décollera-t-elle ou pas ? Finalement nous avons le privilège d'assister à un de ses rares décollages de jour. Mais il aura fallu la chercher ! Nous la croyions devant nous, alors qu'elle était sur le côté. Nous n'avons pas eu beaucoup de temps pour la voir, mais son panache de fumée a longtemps marqué le ciel.
A 14h nous voilà arrivés à destination où nous sommes chaleureusement accueillis par l'apiculteur. Tout le monde prend place dans la cour sur des bancs pour écouter les explications du spécialiste. Chacun de nous a son rôle, de la photographie à la prise de notes, en passant par l'enregistrement audio. M. Gaucher est très enthousiaste, et c'est communicatif ! Les profs qui nous accompagnent font remarquer qu'on n'est jamais si attentifs quand il s'agit de suivre leurs cours ! Après la conférence, c'est l'heure de la mise en pratique, M. Gaucher nous fait entrer dans la miellerie pour nous montrer l'étape de récolte du miel. Nous avons la chance d'assister à la dernière récolte de l'année, avant que les pluies empêchent toute récolte. L'odeur chaude et forte du miel et de la cire nous frappe dès l'entrée dans le local. Devant nous, il désopercule quelques rayons fabriqués par les abeilles, certains salivent à la vue du miel frais. Toutes les explications passionnées de M. Gaucher nous ont mises en appétit ! Et nous ne sommes pas déçus ! Chacun tend les mains pour goûter aux rayons, et ces "débordements" ne sont pas vraiment du goût de notre prof de français, mais l'apiculteur semble apprécier qu'on aime autant le miel de ses abeilles ! Suite à sa démonstration, nous avons même le droit d'essayer chacun notre tour. Peut-être que de futurs apiculteurs se cachent parmi nous ? Certains sont maladroits, d'autres se débrouillent plutôt bien.
A 17h, c'est l'heure des au-revoirs. Après avoir remercié chaleureusement M. Gaucher, et acheté des souvenirs (bougies et pots de miel, pour notre plaisir personnel ou pour faire des cadeaux à Noël), nous remontons dans le bus. Dans moins d'une heure, nous serons de retour à Kourou.

Myriam

4 décembre 2009

Prise de contact et prise de rendez-vous

Notre professeur de français a pris contact par téléphone avec M. et Mme Gaucher.

Ils ont tout de suite accepté de nous recevoir, mais il fallait que ce soit un vendredi après-midi.

Nous nous sommes mis d'accord pour le vendredi 27 novembre entre 14h et 17h30. Mais un problème s'est posé : celui du transport car la commune de Sinnamary est éloignée de plus de 60 km de Kourou. Grâce à notre gestionnaire, nous obtenons finalement un bus, mais la veille du départ, nouveau coup de théâtre : une des piles du pont de Cayenne menace de s'effondrer et la circulation par la seule route de contournement qui relie Kourou à Cayenne est compromise. On est obligé d'annuler la visite le jour-même.

Ce n'est que partie remise, car M. Gaucher comprend bien que nous n'y sommes pour rien et nous décidons de fixer la nouvelle date au vendredi 18 décembre, juste avant les vacances de Noël !

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